dimanche 17 mai 2015

Pourquoi utiliser la faux ?

Monsieur fauche. Enfin, apprend à faucher (ce qui ne se fait pas en un jour), mais aussi, à battre sa faux, à l'affûter. Pour la beauté du geste ?




Pourquoi c'est mieux qu'un engin à moteur


Tout d'abord, une faux, ça ne tombe pas en panne, à moins que le bonhomme ne flanche.

Ensuite, ça n'utilise pas d'essence, pas d'usage donc d'énergie fossile ni de rejet de CO2 et de particules, pas de risque non plus de prendre feu avec sa débroussailleuse (on en connait à qui s'est arrivé).

Pas non plus de tassement du terrain par un engin lourd.

Enfin, pas de bruit de moteur, on peut entendre le vent, les oiseaux et le chant rythmé de la lame fendant la verdure...

Pourquoi ça demande un peu de technique...


La Voisine-du-Jardin se souvient des anciens qui battaient leur faux, et ce plusieurs fois par jour. Car une faux, ça se bat, avec méthode et précision, et surtout avec un marteau, une enclumette et le banc qui va avec.




Affûter est aussi un geste où l'on a pas droit à l'erreur, en effectuant avec la pierre un mouvement d'essuie-glace tout en échappant la lame. Cette lame, dont l'angle par rapport au manche a été vérifié... Ce manche qui a été réglé selon la taille et les proportions du faucheur.



Ensuite, pour couper l'herbe, les bras font un mouvement en demi-cercle, de droite à gauche, tout en restant près du corps. Les hanches font face à la direction dans laquelle on avance.
Et c'est parti !



Faux et fauchon


Sachez cependant que la faux est faite pour couper l'herbe tendre. Quand notre prairie, par endroits, nous fait la vie dure, elle oblige à préférer le fauchon, à la lame plus épaisse, plus large pour trancher les tiges ligneuses.

Reste le geste, les gestes, pour préparer l'outil et pour faucher, des gestes que le corps apprend, dont on ressent la justesse dans ces rares instants où ils approchent la perfection..., des gestes, aussi, qui relient aux anciens.






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